dimanche 19 juin 2011

Par où commencer? (Vinaigrette crémeuse, sans huile)

Ça peut paraître très gros, l'idée de tout faire par soit même, avec des ingrédients non-transformés, provenant des alentours... mais le truc, comme dans toutes nouvelles démarches, est d'y aller progressivement! Un truc assez simple pour s'y retrouver est de se poser la question:

" Est-ce que mon arrière grand-mère aurait reconnu cet aliment à son époque?" 

En fait, une bouteille de boisson gazeuse, ou une boîte de croquettes de poulet ne passerait pas le test à cette question... Mais le litre de lait, ou le sac de flocons d'avoine lui... oui ! Simplicité est le mot d'ordre pour bien réussir la transition... aussi, c'est le meilleur moyen de reprendre contact avec le goût des aliments, les VRAIS. 

Pour débuter, un pas facile dans la bonne direction, est de changer les vinaigrettes en bouteille. L'huile (de tournesol !) et un bon vinaigre de cidre de pomme, et on a déjà une bonne base pour nos salades d'été. Mais que faire pour remplacer les sauces à salade de type "crémeuse"? Voici une petite recette toute simple, qui permet de profiter de l'abondance des oeufs avec le retour du printemps! À utiliser sans retenue, au gré de l'inspiration !

Vinaigrette crémeuse, sans huile !


Débuter avec deux oeufs, que l'on fait bouillir 7-10 minutes afin d'en faire des oeufs à la coque. Faire bien refroidir et écailler. Séparer délicatement les jaunes des blancs, réservant ces derniers comme garniture pour votre salade.


Passer les jaunes d'oeufs au travers d'un tamis très fin, à l'aide d'une cuillère. 


Ajouter 1/2 c. à thé de sel de mer fin (ou d'herbes salées du bas du fleuve) et environ 1 c. à table (au goût) de vinaigre de cidre de pomme brut. 

Incorporer ensuite 1 c. à thé de moutarde de dijon, ou à l'ancienne comme j'ai fait cette fois-ci. Mélanger le tout.


Arroser copieusement (1/3 de tasse) de crème 35% (j'ai choisi la crème 40% bio de Horizon Nature , qui ne contient que de la crème, pas 20 autres trucs qui n'ont rien à voir avec ce qui sort du pis de la vache... De plus, je peux vérifier d'où vient ma crème, grâce à leur système de traçabilité sur leur site web !!!) . Bien mélanger pour rendre le tout crémeux, comme notre vinaigrette devrait l'être. 


Ajouter une grosse cuillère à soupe de fines herbes fraîches (moi: coriandre, basilic, persil et fenouil), encore là on y va comme on le désire! Bien mélanger... 


Voilà ! Vous avez environ 1/2 tasse de vinaigrette crémeuse, pleine de VRAIS ingrédients, que vous êtes capables de prononcer... à déguster sur la laitue de votre jardin, sans retenue !

La mode de la pondeuse de jardin...


En bonne petite madame autonome que je suis, je me devais d'avoir des poules. Alors hop ! Après une visite à la meunerie la plus proche, 6 beautés Plymouth Rock ont élues domicile dans l'arrière de notre terrain. Depuis, les 2 dernières années, nous avons eu jusqu'à 11 poules en même temps, et maintenant, notre élevage se résume à 7 poules, de races différentes (cochin, phoenix, maran, ameraucana, brahma, polonaise et fayoumi) et deux coqs... qui disons-le, devront passer le test avec les voisins afin de rester parmis nous !


Elles sont arrivées ici avant que ça devienne une mode (merci Ricardo !), au moment où les gens autour de nous nous regardaient d'un air amusé. Maintenant devinez qui est fier de bénéficier de nos surplus de production? 

Pourquoi parle-t-on de souveraineté alimentaire?

« La souveraineté alimentaire peut se définir comme le droit de pouvoir accéder à une nourriture suffisante, nutritive et adaptée à ses exigences sanitaires, culturelles, sans se trouver en situation de dépendance. Les politiques agricoles et de pêche actuelles découragent la production vivrière familiale et produisent pauvreté, exode rural, chômage et dépendance alimentaire. Aujourd’hui, près de 1 milliard 20 millions de personnes n’ont pas suffisamment de quoi se nourrir, dont 70 % sont des paysans ! » CCFD-Terre Solidaire

Définie pour la première fois en 1996 par Via Campesina, la souveraineté alimentaire est un droit international qui laisse la possibilité aux pays de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations sans impact négatif sur les populations d'autres pays. Elle accorde une importance aux conditions sociales et environnementales de production des aliments et prône un accès plus équitable à la terre pour les paysans.

Localement, la souveraineté alimentaire favorise le maintien d'une agriculture de proximitédestinée en priorité à alimenter les marchés régionaux et nationaux. Les cultures vivrières et l'agriculture familiale de petite échelle doivent être favorisées, du fait de leur plus grande efficacité économique, sociale et environnementale.
Recréer un périmètre de souveraineté alimentaire revient à nourrir sa population avec des aliments en quantité suffisante, d’une qualité sanitaire et nutritionnelle remarquables, produits localement avec l’énergie locale et apportant à l’agriculteur un revenu juste et une position sociale reconnue.

La question de la souveraineté alimentaire est déjà cruciale dans bon nombre de pays qui n’ont pas la capacité de se nourrir par eux-mêmes, ou l’ont perdue à cause de la destructuration de leur agriculture imposée par le marché ou les pays colonisateurs (l’Inde par l’Empire britannique, bon nombre de pays africains par la France…).

La raréfaction du pétrole, la stérilisation systématique des terres fertiles et la destructuration des filières locales risque de la faire devenir non moins primordiale pour les pays occidentaux d’ici quelques années.

Pourquoi recréer un périmètre de souveraineté alimentaire
  • Pour une autonomie alimentaire retrouvée,
  • Pour encourager une éducation collective relative aux produits, au goût, à la qualité de vie, à l’économie et à l’autonomie…
  • Pour faire du territoire un lieu d’échange et ainsi créer des ponts entre les villes et les campagnes d’un même territoire,
  • Pour re-territorialiser l’agriculture et favoriser une agriculture vivrière adaptée aux sols des régions,
  • Pour re-localiser l’économie du territoire et encourager l’emploi en zone rurale dans les régions,
  • Pour disposer de produits frais et de qualité,
  • Pour la planète car l’approvisionnement local permet de ne pas recourir de façon excessive aux transports.
Mise en pratique

 Pour les particuliers
  • Consommer localement et de saison pour favoriser le développement de circuit-courts dans nos régions.
  • Interpeller et mobiliser les élus, les entreprises, les citoyens…
  • Créer des  jardins partagés, marchés de producteurs, faire alimenter les organismes d'aide à l'alimentation par des producteurs bio et locaux…
Pour les décisionnaires, les élus
 Construire une écorégion
Le fondement de base et le moteur d’une démarche écorégionale, c’est la restauration de la souveraineté alimentaire, un droit citoyen fondamental, à l’échelle d’un périmètre régional.

Relocaliser
Face aux nombreuses menaces actuelles ou futures, la relocalisation écorégionale des moyens de production, de transformation, de distribution et de consommation est à la fois une nécessité et une évidence.

Être solidaire
Cette démarche n’est pas un repli xénophobe ou autarcique, simplement un besoin d’autonomie et de maîtrise des flux entrants et sortants sur ces ressources vitales. D’ailleurs la démarche écorégionale s’appuie sur un maillage à plusieurs niveaux de territoire, ce qui crée des liens entre écorégions proches (comme des pièces de puzzle imbriquées), chaque région n’ayant pas un terroir pour être autosuffisant sur tous les produits. C’est en particulier le cas des grandes villes  qui a besoin des régions alentour pour assurer son alimentation.

Tiré de Ékopédia.org